Le Togo sera du 31 octobre au 11 novembre 2016 devant le Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies, au titre du second cycle de l’Examen Périodique Universel (EPU).
L’Examen Périodique Universel (EPU) est un mécanisme essentiel du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, qui permet d’examiner la situation des droits de l’homme de tous les Etats membres des Nations Unies. A l’issue de l’examen une série de recommandations est faite à l’Etat en vue d’améliorer la situation des droits de l’homme dans son pays; recommandations qu’il doit mettre en œuvre avant l’examen suivant.
Ce serait donc une rencontre qui permettra aux autorités de présenter les mesures et les actions entreprises en réponse aux recommandations formulées au Togo lors de son précédent passage devant le conseil en 2011.
Déjà, lors de l’examen du rapport à mi-parcours présenté en 2014, l’institution onusienne a noté avec satisfaction les progrès enregistrés par le Togo en matière de droits civils, politiques, économiques, sociaux, culturels et catégoriels puis s’est félicité de la pleine adhésion de notre pays au mécanisme de l’EPU.
Les droits de l’homme et les politiques de développement, il faut le reconnaitre, utilisent des outils et stratégies différents mais se complètent pour améliorer les conditions de vie des populations. Alors que les stratégies de développement accordent la priorité à la croissance économique, les droits de l’homme établissent des garanties légales (universellement acceptées) pour protéger la liberté et l’égalité de tous. Les normes et obligations des droits de l’homme mettent l’État au service du peuple pour assurer que chacun bénéficie de la croissance et vive dans la dignité.
C’est à juste titre que le Togo qui se veut émergent d’ici 2030 fasse des droits de l’homme une priorité.
Aujourd’hui, les autorités peuvent se réjouir de l’opérationnalisation de l’Office Togolais des Recettes (OTR), de l’amélioration du climat des affaires à travers la mise en place du centre de Formalité des Entreprises (CFE) et le Guichet Unique pour le Commerce Extérieur (GUCE), de la révision du code de la famille, l’adoption du statut de l’opposition, du code pénal et de l’avant-projet de lois portant Haute Autorité de Lutte Contre la Corruption et Infractions Assimilées.
A toutes ces reformes viennent s’ajouter, l’adhésion du Togo au traité des Nations Unies visant à abolir la peine de mort, la loi sur le statut de l’artiste, l’adoption du statut de l’opposition, la lutte contre la corruption (avec la sanction d’un magistrat de haut rang), la loi sur la liberté d’accès à l’information et à la documentation publique (en ligne de mire l’amélioration de la qualité et de la couverture de l’internet), la loi sur le Bureau d’Information sur le Crédit, le décret d’opérationnalisation de l'Agence nationale de la promotion des investissements et de la Zone Franche (API-ZF), l’assainissement des finances publiques, le renforcement des organes de contrôles, les procédures des marchés publics, l’avant-projet de code foncier au Togo élaboré sur une base participative, la restructuration des entreprises publiques et du secteur financier, la promotion du secteur privé à travers l’amélioration du climat des affaires, le renforcement du partenariat public-privé, l’élaboration des textes relatifs à la décentralisation, le renforcement des capacités institutionnelles, l’élaboration des politiques publiques et des budgets programmes.
Au regard de ces réformes audacieuses initiées par le gouvernement, le Togo a de quoi démontrer lors du prochain EPU son irréversible engagement dans la promotion et la protection des droits de l’homme.
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