Le programme de réparation des victimes que lance le Haut-commissariat à la réconciliation et au renforcement de l’unité nationale (HCRRUN) ce 24 mars 2017 a reçu depuis hier une bonne nouvelle dans sa mise en œuvre.

 En effet, en conseil ce 23 mars, les ministres ont adopté un décret  portant création et modalités de gestion du fonds spécial auprès du Haut-Commissariat à la Réconciliation et au Renforcement de l’Unité Nationale (HCCRUN) pour l’indemnisation des victimes des violences politiques de 1958 à 2005, recensées par la Commission Vérité-Justice et Réconciliation (CVJR).

 En attendant d’autres ressources publiques, le gouvernement appuie la première phase de cette opération de réparation avec une enveloppe de deux (2) milliards FCFA et qui prend essentiellement en compte les victimes en situation de vulnérabilité et celles dont les indemnisations pourront être supportées par cette première allocation.

 Cette sage décision de création d’un fonds spécial pour le HCRRUN saluée par le conseil, en en croire l’extrait du communiqué final, matérialise la volonté du Chef de l’Etat de faire de la réconciliation nationale des fils et filles du Togo le socle du mieux vivre ensemble.

 Selon le communiqué disponible sur le site du HCRRUN les deux (2) milliards de francs CFA permettront d’indemniser  7.000 victimes ; « avec un accent sur les victimes des violences de 2005 car, elles ont des douleurs plus vivaces » déclaré mercredi par Mme Awa Nana-Daboya  présidente de l’institution lors de leur atelier d’information.

 Des activités comme : tournée d'information et d'échange avec les populations et les victimes aux fins de leur adhésion et leur accompagnement au Processus de réconciliation; de les informer sur le concept de réparation et sur la nature symbolique des réparations en justice transitionnelle.

 De même que des cérémonies de purification sur toute l'étendue du territoire et dans toutes les Préfectures ainsi que les indemnisations proprement dites sont prévues lors de la mise en œuvre de cette activité dont la finalité est de réconcilier les populations et de renforcer l’ancrage de la démocratie sur le sol togolais.

 Rappelons pour finir qu’outre l’indemnisation, la restitution (la liberté, des biens confisqués etc.), la Réadaptation (relative à la prise en charge médico-psy­chologique) et la Satis­faction (rassurer les gens de leurs appar­tenances à la nation togolaise où on ne vivra plus jamais ces violences) sont les grandes catégories de réparation prévues se dérouler au cours de la mise en œuvre globale du programme.