L’organisation non gouvernementale (ONG) américaine Freedom House a jugé « partiellement libre » la presse togolaise dans son dernier rapport publié vendredi dernier.
23ème nation/50 dans le nouveau classement, le pays fait partie des deux pays africains reconnus comme ayant maintenu le cap des réformes depuis 2012.
Pour arriver à ce stade, il a obtenu 57/100 en matière de score de la liberté de presse, 18/30 pour ce qui est du cadre légal, 19/40 pour l’environnement politique et 20/30 pour l’environnement économique.
Entre 2012-2016, le document classe le Togo deuxième (2ème) des pays top performer avec un score de 13 points devant la Côte d’Ivoire, classé 5ème avec un score de 10 points.
Occupant une position peu enviable il y a cinq ans, il est aujourd’hui le seul pays de l'Afrique subsaharienne figurant parmi les 4 pays qui ont performé en 2016 malgré un climat mondial délétère.
Et la Turquie, la Bolivie, la Serbie, le Burundi, tout comme d’autres pays ont été doigtés responsables de ce niveau délétère plus avancé de la presse dans le monde depuis 13 ans.
Ce recul de la liberté de la presse au niveau mondial, prévient le rapport, devrait se poursuivre, en l'absence d'orientation forte des Etats-Unis, des membres de l'Union européenne et d'autres démocraties’.
Notons que la loi togolaise permet aux journalistes d’aborder des sujets sensibles. Les multiples articles de journaux traitant des sujets économiques, sociaux, politiques, et même la naissance de réseaux sociaux spécialement dédiés aux journalistes et traitant des sujets politiques en sont la preuve.
En plus, le Togo est l’un des rares pays à avoir opté pour la «dépénalisation » des délits de presse, notamment en ce qui concerne le délit de « diffamation », et le délit « d’offense » de personnalités publiques. Cette dépénalisation a été matérialisée dans le Code de la Presse et de la Communication de 1998 modifié en 2004 et qui est effectif depuis 2005 et repris dans le nouveau Code Pénal adopté en novembre 2015.
Depuis le 10 mars 2016,il faut le rappeler, le Togo dispose d’une loi portant «liberté d’accès à l’information et à la documentation publique » qui vise à améliorer le cadre juridique et institutionnel régissant l’accès aux sources d’information publique, pour les journalistes et pour toutes autres personnes intéressées. Cette mesure permet de lever les obstacles qui entravent l’accès à l’information dans les administrations publiques. Elle contribue à renforcer les exigences de la bonne gouvernance que sont la transparence ainsi que la culture de la reddition des comptes.
Ainsi, des projets tels qu’écosystème digital avec en ligne de mire le www.service-public.gouv.tg, republiquetogolaise.com, e-gouv ont vu le jour afin de favoriser un traitement plus professionnel des informations, grâce à un meilleur accès aux bonnes sources d’information et à des données fiables, fournies par les administrations concernées.
L’évidence est que le gouvernement très engagé, maintiendra le cap de mise en œuvre des réformes afin de garantir à tous la liberté d’information.
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